Des relations en réseau...
Au cours d’une expédition ou lors de leur préparation, à l’occasion de congrès ou d’expositions, Jean Linden se retrouva en contact régulier avec les milieux scientifique, politique et économique de l’Europe entière. Aujourd’hui cependant, les documents nécessaires pour étayer ces relations privilégiées ne sont pas accessibles au public, ou font tout simplement défaut. On peut supposer que les nombreuses personnes avec lesquelles Jean Linden entretint des contacts suivis ont laissé dans leurs archives une correspondance, des factures ou d’autres documents officiels détenant des informations utiles afin de mieux cerner ces relations.
Parmi les nombreuses questions restées sans réponses, on citera entre autres :- Benjamin Mary, diplomate belge et aquarelliste à ses heures, en place à Rio de Janeiro lors de la première expédition.
Au Mexique, la Sartorius family, propriétaire de l’hacienda El Mirador, ou encore ses hôtes à Teapa, où Linden fut accueilli par l’ex-gouverneur de l’État de Tabasco.
- Carl Theodor Hartweg, botaniste et explorateur allemand, que Linden croisa inopinément au Mexique et en Colombie.
- Le Baron Alexander von Humboldt, que Linden rencontre à Paris et qui lui donne des instructions concernant sa troisième expédition. Que pourrions-nous apprendre de cette rencontre ?
Ferdiand Bellermann, peintre allemand chargé de documenter la Nouvelle-Grenade, et que Linden rencontre à Puerto Cabello au Venezuela.
- La famille Vollmer, investie encore aujourd’hui dans la haute économie du Venezuela, et qui accueillit l’explorateur dans leur hacienda El Palmar lors de sa troisième expédition.
- Le domaine El Tocuyo au Venezuela, et la façon dont il en est devenu le propriétaire.
- Le professeur Edouard von Regel, conseiller d’État en Russie, directeur du jardin botanique à Saint-Pétersbourg, avec qui Linden entretint une grande correspondance (non localisée).
- Heinrich Reichenbach fils, éminent botaniste de Vienne avec qui Linden collabora pour ses publications et à l’occasion de différents congrès.
- Le professeur Planchonde Montpellier, avec lequel Linden entretint des contacts d’ordre scientifique au-delà de ses expéditions.
Le Marquis della Valle di Casanova, dont les terres à Pallanza (Italie) accueillirent quelque temps les cultures de Jean Linden.
- José Triana, botaniste colombien, compagnon d’expédition de Louis-Joseph Schlim
Enfin, comment retrouver les parties manquantes aux récits de Nicolas Funck? Existent-elles toujours? Où sont passés ses dessins de plantes et d’animaux? Faut-il les chercher à Bruxelles, à Luxembourg ou bien à Cologne?
Les archives officielles pourraient encore révéler bien des éclaircissements concernant, la première expédition au Brésil, ou encore portant sur la mission, plus « diplomatique », menée au Mexique. Bien des aspects demeurent également flous, comme le choix de l’université que Linden fréquenta, sur sa nomination au poste de directeur scientifique au parc Léopold, ou son implication au sein de la Société linnéenne et de Flore ou des expositions au Cercle artistique et littéraire. Par ailleurs, on ne peut toujours pas expliquer la disparition étrange des portraits de Jean Linden et de son épouse réalisés par leur fils Gaston et offerts autrefois au Jardin botanique national de Belgique.